Article sur la première de Zarkana

Publié le par fandegarou

Le Cirque du Soleil sur les stéroïdes

Marie-Joëlle Parent
29-06-2011 | 22h18
 

NEW YORK — Après l’échec de Banana Shpeel, le Cirque du Soleil voulait revenir en force à New York et montrer ce dont il est capable. Pari réussi? Au niveau acrobatique, visuel et technique oui, mais au niveau du scénario, un peu moins. Le public new-yorkais a en tout cas réservé un accueil très chaleureux au spectacle, surtout en 2e partie.

 

Zarkana, présenté à Radio City Music Hall jusqu’en octobre, est un spectacle à l’esthétique sublime qui manque cependant d’un peu de cohésion.

 

C’est bel et bien la signature du Cirque du Soleil que de transporter le public dans des univers déjantés, peuplés de créatures étranges, mais dans le cas de Zarkana, son nouvel opéra rock acrobatique, le freakshow est un peu trop éparpillé.

 

On comprend que Zark le magicien (Garou) a perdu Lia, sa bien-aimée, et du fait même ses pouvoirs magiques, mais après, ça se complique. C’est sans doute ce que les critiques new-yorkais reprocheront au spectacle, eux qui sont habitués à couvrir des pièces de théâtre, des opéras et des comédies musicales plutôt que des créatures étranges comme le Cirque.

 

« Zarkana, c’est le Cirque du Soleil sur les stéroïdes », a lancé Daniel Lamarre, il y a quelques semaines, à propos de la production de 50 millions $, comme les spectacles qui sont présentés à Las Vegas.

 

Première de Zarkana à New York

Certains numéros tout simples y arrivent, comme celui du clown Pocus survole la foule en affichant son numéro de téléphone, ou celui d’Anatoli Zaleski, l’équilibriste sur mains (et surface glissante), qui est l’incarnation même de la poésie acrobatique.

 

Ceci dit, le spectacle est un ravissement pour les yeux. Le décor comprend plusieurs grandes arches pour créer plus de profondeur et fait penser à l’univers de Gaudi et le parc Guell de Barcelone. Les accessoires sont inspirés de l’Art nouveau, un hommage aux années où a été construit Radio City. Au niveau des effets vidéo aussi le Cirque éblouit avec des projections sur un mur de diodes

électroluminescentes géant. Les projections interagissent en temps réel au mouvement des artistes sur scène.

 

Quant à Garou, 39 ans, le grand maître de piste de ce spectacle, sa présence sur scène est solide et suffit à captiver l’attention du spectateur. Les chansons composées par Nick Littlemore, le protégé d’Elton John, mettent en valeur son étendue vocale.

 

La deuxième partie du spectacle est plus divertissante avec des numéros de fil de fer, de roue de la mort, de banquine (acrobates qui forment des pyramides humaines sans filet et sans appareillage) et de trapèze à vous faire avancer sur le bout de votre siège.

 

Certains numéros par contre gagneraient à être raccourcis et il y a eu une légère chute dans le numéro d’équilibre sur échelle au tout début du spectacle.

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Ce sera avant tout au public de juger de la vie ou de la mort de ce spectacle. Après tout, malgré le torpillage auquel a eu droit la comédie musicale Spider-Man dans la presse, le spectacle affiche complet soir après soir.

 

Zarkana devrait être à l’affiche du Radio City Music Hall jusqu’au 8 octobre, avant de se rendre à Madrid. Le Cirque du Soleil mise sur une tournée de 5 ans.

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