Garou termine une soirée réussie au Festival Franco-ontarien

Publié le par fandegarou

La relève mise en évidence
Garou... (Martin Roy, LeDroit)

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Garou



Le soleil était encore une fois au rendez-vous hier soir alors que le Festival franco-ontarien (FFO) accueillait sur sa scène principale la crème de la relève musicale francophone de l'Ontario ainsi que Garou.

 

C'est à un périple dans son Afrique natale que Mighty Popo a convié les festivaliers pour la première partie de cette deuxième soirée de musique sur le parterre de l'hôtel de ville d'Ottawa.
Puisant dans son héritage rwandais et burundais mais aussi dans le jazz et dans le reggae, le jeune auteur-compositeur-interprète a réchauffé l'ambiance avec ses chansons ensoleillées solidement appuyées par ses musiciens venus des quatre coins des continents africain et nord-américain.
Contaminé par ces rythmes entraînants, le public n'a pas pu résister au plaisir de rouler des hanches à la manière des habitants du pays des mille collines, surnom donné au Rwanda, guidé en cela par le chanteur et l'un de ses acolytes qui lui ont montré comment faire.
Les tambourineurs du groupe Remesha Drums ont prolongé la vague de chaleur suscitée par Mighty Popo avec leur prestation inspirée des chants et des danses des guerriers du Burundi. Un vent de fraîcheur a ensuite soufflé sur le FFO avec l'arrivée sur les planches d'étoiles montantes de la chanson franco-ontarienne dans un spectacle intitulé La suite des choses.
Louis-Philippe Robillard, qui avait déjà assuré l'ouverture de la 35e édition du FFO le jeudi soir, est remonté sur scène pour interpréter Édouard, Réflexion d'un bon citoyen et Le pommier, extraits de son premier album, Le café des oiseaux. La francophile Andrea Lindsay y est allée avec sa pop charmante en chantant Gin Bombay et Le temps de l'amour, tirés de son second disque Les sentinelles dorment, et Bonne année, de son premier opus La belle étoile.
La truculente Tricia Foster a aussi offert quelques-unes de ses propres compositions, notamment Allégresse et Commerciale, une charge savoureuse contre l'industrie musicale et ses vedettes produites à la chaîne. Mighty Popo est revenu bercer l'auditoire avec des airs rwandais, dont la pièce Muhazi de l'album du même nom paru en 2007. Surprise de la soirée, Cindy Doire était également de la partie avec ses pièces aux accents folk et jazz. Autant de preuves éloquentes que la chanson française se porte bien en Ontario.
Le gentleman cambrioleur

Le mercure a regrimpé de plus belle avec le groupe WôTak et ses boleadoras, danse traditionnelle de l'Argentine qui allie frappes de pied et mouvements circulaires de bolas (armes de jet composées de pierres reliées entre elles par de la corde).
Mais c'est sans contredit avec Garou que la canicule s'est abattue sur le FFO. Le « gentleman cambrioleur » a commencé son tour de chant avec certains de ses plus grands succès, dont Gitan et Je suis le même, devant une foule d'admirateurs (et surtout d'admiratrices) qui s'étaient déplacés en grand nombre pour venir l'applaudir.
Mais il n'a pas hésité non plus à dévaliser, pour reprendre ses termes, le « musée de la chanson » en interprétant Je veux tout d'Ariane Moffat et un pot-pourri de classiques français traduits en anglais comme C'est si bon, Les feuilles mortes, La mer et Comme d'habitude.
L'atmosphère est devenue carrément torride lorsque Garou a entonné Da Ya Think I'm Sexy de Rod Stewart et Aimer d'amour de Boule Noire, épaulé avec brio par ses choristes, Nathalie Bonin, aussi violoniste, et Élisabeth Blouin-Brathwaite.
Un répertoire tout à fait approprié pour Garou qui, avec sa voix chaude, profonde et légèrement rauque, n'a pas du tout usurpé sa réputation de chanteur de charme. Belle façon de mettre un terme à une autre délicieuse soirée au FFO.


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