Les enfoirés

MontpellierConcert des Enfoirés : beaucoup de spectateurs étaient déjà présents dès l'aube

 

Impatients, les inconditionnels se pressaient devant les portes de l’Arena dès le matin. De longues files d’attente. Ils sont nombreux, plus de 2 500 peut-être 3 000. Les enfants courent, se défoulent, les adolescents jouent aux cartes, à la console vidéo et les plus âgés discutent ou pique-niquent.

C’est le père Noël qui a apporté les places à Joris, 7 ans, qui aimerait voir Christophe Maé. Sa maman et son oncle préfèrent « les anciens : Goldman, Cabrel, Yannick Noah ». Il a eu de la chance, le père Noël, il a eu les trois dernières places de la billetterie, le 23 novembre. Joris s’occupe, morpions, pendus, Dessinez c’est gagné, tandis que sa grande sœur révise ses examens.
Depuis ce matin 9 h, protégées du froid dans leurs couvertures de survie dorées, deux jeunes femmes se

réchauffent. Aline vient de Normandie avec son mari, et ne rate jamais les Enfoirés depuis cinq ans. « J’ai loupé un concert parce que j’étais enceinte. Rien ne m’arrête et je ne suis jamais déçue. »

Par solidarité, elle a prêté une couverture à Laure de Bordeaux, venue avec sa mère et sa sœur. Fans de tous les artistes de la tournée, elles achètent tous les CD. Et enfin voilà les enfoirés en live, une première pour elles. Mélanie, Sonia et Jessica, arrivées d’Arles pour voir Julie Zenatti. « Un p’tit verre de rosé pour se réchauffer. » Les trois jeunes filles, trépignent d’impatience depuis midi et discutent avec toute la file.

Première fois pour Lætitia, Caroline et Ange, habitués des grands concerts, installés sur leur duvet depuis l’aube. « On vient spécialement pour la première, on aime le côté répétition et les gaffes des débuts. » Nicole, 27 ans, est venue très tôt aussi pour avoir la meilleure place. « À 8 h, il y avait déjà plus de trente personnes. Je n’ai pas bougé d’ici même pour manger. »

Juste derrière elle, une femme de Béziers ajoute : « On ne peut même pas aller aux toilettes, alors on va dans les buissons… Ce serait bien qu’ils prévoient aussi une buvette sur le parking avec des boissons chaudes. » Inconditionnelles, déjà à Nice en 2010, Valentine, de Nîmes et sa sœur Clémence, de Niort, assisteront à deux concerts cette semaine. « On vient pour la version répétition et celle filmée, dimanche. Deux fois plus d’émotions. »

Motivés, souriants, patients et solidaires, les fans attendent l’ouverture des portes de l’Arena et espèrent avoir les meilleures places, face à la scène. Une chose est sûre, ils sont tous là pour voir « leurs Enfoirés ».